[Zoom sur] Jean-Michel Guillon (PGE 1982), Président de l'ASM Clermont Auvergne
Président du club de rugby ASM Clermont Auvergne, Jean-Michel Guillon répond aux questions d'ICN Alumni :
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de l’ASM ?
A ma sortie de l’école, je suis rentré chez Michelin, une entreprise de renommée internationale qui m’offrait l’opportunité de travailler rapidement à l’étranger. Après deux ans de formation commerciale en France, je suis parti au Brésil, en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis comme Directeur Commercial de chacun de ces pays. J’ai eu ensuite l’opportunité de poursuivre mon expatriation en Amérique comme patron de trois business units. Cette expérience m’a permis de découvrir en profondeur de nouveaux domaines d’activité comme l’industrie, la supply chain et la R&D. Après une vingtaine d’années passées à l’étranger, j’ai retrouvé la France et Clermont Ferrand en devenant DRH et membre du COMEX du Groupe (Directeur du Personnel). J’ai vécu 11 années très intenses et enrichissantes dans cette fonction avant de prendre la Direction de l’Innovation du Groupe. Une carrière dans la même entreprise, dans cinq pays différents avec l’opportunité d’exercer des métiers très divers… on appelle ça une carrière bien remplie !
Il était difficile d’imaginer une retraite tranquille après toutes ces expériences. J’ai eu la chance de pouvoir accéder mi 2020 à la présidence d’un club de rugby, l’ASM Clermont Auvergne…. je découvre aujourd’hui le monde d’une PME où ma performance (ainsi que celle de l’équipe) est mesurée chaque week-end !
Vous êtes Président à l’ASM, pouvez-vous nous expliquer votre métier ?
Je ne vis pas la présidence de l’ASM comme un métier… je suis d’ailleurs officiellement retraité ! C’est en fait une formidable opportunité de vivre une passion, le sport, au plus près de sportifs de haut niveau, au plus près de fervents supporters, au plus près de 550 entreprises partenaires, au plus près des collectivités locales … en fait, au centre d’un incroyable écosystème territorial !
Depuis quand êtes-vous attiré par le domaine du sport ? du rugby ?
J’ai toujours été passionné par le sport en général. J’ai pratiqué le football, la natation et le volley-ball dans ma jeunesse. De mon temps à ICN, j’étais même le responsable « Sport » du BDE en lien étroit avec le BDS ! Ma lecture quotidienne était le journal l’Equipe alors que mon colocataire, Thierry Daieff, était abonné au Monde ! Plus tard, je me suis lancé dans la course à pied et le marathon. J’ai toujours aimé le rugby et ses valeurs de partage… je suis devenu supporter (et abonné) de l’ASM CA , à mon retour en France en 2008.
De quoi êtes-vous le plus fier chez l’ASM ?
Ma fierté en tant que Président est de pouvoir réunir 20 000 personnes, hommes et femmes, de tous âges et de toutes conditions, unis pour encourager leur équipe et pour partager la joie d’être ensemble. Cette fierté a été ébranlée avec la pandémie et le huis clos dans les stades… je n’ai qu’une hâte : pouvoir retrouver ce moment si précieux de communion populaire, notre société en général en a tant besoin !
Quel projet marquant avez-vous mené dans votre carrière ? Pourquoi vous a-t-il marqué ?
Le projet qui m’a le plus passionné et fait grandir est celui que nous avons mené dans les usines du Groupe Michelin pour donner plus d’autonomie et de responsabilité aux ouvriers sur les lignes de production. Nous avons appelé ce projet « Responsabilisation ». Il visait à donner plus d’agilité à notre organisation dans un monde qui évolue de plus en plus vite. En définitive, ce projet nous a amené à repenser le modèle de leadership du Groupe en remettant en cause une certaine verticalité du management... un tournant dans la carrière d’un DRH ! Je suis très fier de voir ce projet (qui est maintenant une réalité !) mis en avant dans le dernier livre de Gary Hamel, « Humanocratie ».
Avant d’être à la Présidence de l’ASM, vous avez travaillé pendant plus de 35 ans chez Michelin. Pouvez-vous nous parler des différents métiers que vous avez exercés ?
Comme vous l’avez vu, mon métier principal et de base était celui de commercial. La connaissance des marchés m’a permis par la suite d’exercer des fonctions de Direction Générale aux Etats Unis. Tout au long des 38 années passées chez Michelin, j’ai aussi été responsable d’un grand projet dans les systèmes d’information et de la fonction ressources humaines. Mon dernier poste était celui de Directeur de l’Innovation, à ce titre j’ai été en contact étroit avec le monde des start up !
Si vous deviez revivre un moment fort de vos années ICN, lequel serait-il ?
Le moment le plus fort que j’ai vécu à l’école est sans conteste le premier Gala des Grandes Ecoles de Nancy que nous avions organisé avec mon compère Thierry Daieff dans le cadre du projet étudiant. Convaincre chacune des écoles de se lancer dans cette aventure, réunir les sponsors pour la financer, construire le programme et tenir les délais… nous avons développé au cours de cette année là une grande capacité d’influence ! Se retrouver dans une salle Poirel bondée, trois soirées de suite, a été une forme d’accomplissement et de fierté partagés.
Quelles valeurs d’ICN retrouvez-vous dans votre métier aujourd’hui ?
Je retiens de ces trois années passées à l’ICN d’incroyables moments de partage qui nous permettaient d’oublier ces années passées replié sur soi et les concours. La découverte de la vie et le partage de passions, c’est ce que je vis aussi aujourd’hui à l’ASM.
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