PRIX ICN 2022 | Renaud CLOATRE (PGE 2001), International Sales Director, Dassault Aviation
Renaud CLOATRE (PGE 2001), International Sales Director, Dassault Aviation est nommé pour le Prix ICN 2022.
Il répond aux questions d'ICN Alumni pour vous raconter son parcours.
Comment êtes-vous devenu International Sales Director chez Dassault Aviation ?
C’est mon père qui m’a transmis la passion de l’aviation alors qu’il travaillait chez un avionneur français (Avions Pierre Robin). Enfant, je regardais plein d’admiration Michel Pelletier le vendeur chez Robin qui m’offrait parfois la chance de profiter de ses vols de convoyage d’avions neufs pour rejoindre mes grands-parents. Il m’arrivait de tenir le manche, gardant le cap et l’altitude, avec la plus grande concentration alors que lui remplissait des papiers (ou du moins faisait semblant !).
A 14 ans, je débutais mon brevet de pilote planeur, puis mon brevet de pilote avion en parallèle de mes études.
Durant mes études à ICN, j’ai pu travailler en stage chez Nancy Air Transport, et leur ai permis de vendre le Beech KingAir 90 qu’ils exploitaient à l’époque. J’ai effectué mon stage de dernière année chez Airbus à Rockville, Maryland, dans la banlieue de Washingon DC. J’allais continuer chez Airbus quand j’ai vu une offre d’emploi chez Dassault Aviation. J’ai tenté ma chance et j’ai été retenu pour l’entretien.
J’ai débuté en aout 2001 chez Dassault à la Direction du Support Client Falcon à Paris en tant que Vendor Monitoring Manager, en charge des négociations commerciales des relations après-vente avec les fournisseurs d’avionique (Thales, Rockwell Collins et Honeywell). Après 3 ans à ce poste, je suis devenu vendeur de services après ventes Falcon pour la zone EMEA. À ce poste je travaillais avec l’équipe des ventes d’avion et j’ai eu la chance de bénéficier de l’expérience de mentors exceptionnels. En 2009, je suis passé à la vente des avions Falcon en étant nommé Directeur des Ventes Internationales en charge du Moyen Orient. Expatrié à Dubaï jusqu’en 2017, je suis revenu à Paris, quand ma région de vente a été augmentée.
De quoi êtes-vous le plus fier chez Dassault Aviation ?
Chez Dassault Aviation, j’entrais chez le meilleur avionneur au monde, où sont nés des avions de légende, Mirage, Rafale, l’excellence technologique, et pour les Falcon c’est en plus le design et le luxe du savoir faire français. Cependant ma fierté est d’avoir rencontré les gens qui ont fait et qui font ces réussites, ces avions exceptionnels sont faits par des gens exceptionnels, brillants et passionnés, avec qui j’ai la chance de travailler.
Quel projet marquant avez-vous mené ?
Chaque vente Falcon est un projet marquant. Le vendeur doit convaincre l’acheteur qui est le plus souvent l’utilisateur final, de grands dirigeant(e)s, des chefs d’états ou membres de familles royales…La concurrence est rude, la pression est forte, les négociations complexes, et les montants impressionnants. Cependant, je dirais que le projet le plus marquant date de l’époque où j’étais à la vente de service. Nous avons eu l’idée en 2004 avec une petite équipe de développer le service FalconCare, un contrat qui couvre toute la maintenance et les réparations du Falcon avec un coût garanti pour le propriétaire. J’ai dû vendre le projet en interne, mais la réactivité est une force de Dassault, qui reste dans l’esprit une entreprise familiale. Du coup je me suis vite retrouvé devant des Directeurs Généraux pour défendre le projet et nous avons rapidement obtenu leur adhésion et leur soutien pour lancer le lancer.
À ICN, quel moment voudriez-vous revivre ?
Tous si je pouvais ! Ces moments riches en expérience humaine ont été si nombreux de la campagne BDE en 1ere année, perdue mais vraiment mémorable par ses succès, des ratés épiques et une équipe hyper soudée, au séminaire rafting, Maintenant j’aurais d’autres idées si je devais refaire la campagne BDE ! J’ai rencontré mon épouse à l’école et des amis qui comptent pour toute une vie.
Quel message souhaitez-vous adresser aux étudiants ?
Les étudiants à l’ICN sont conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir effectuer un tel parcours d’étude. Ils doivent aussi savoir qu’ils sont une chance pour les entreprises, en restant positifs, ouverts d’esprit, attentifs et prévenants. Quand on est à l’école on voit les entreprises au travers de leurs produits, de l’image qu’elles entretiennent et qu’elles veulent passer. Mais une entreprise quelle que soit sa taille c’est un groupe de femmes et d’hommes, et l’esprit ICN est une force pour s’adapter et pour apporter au groupe. Il ne faut pas hésiter à tenter sa chance, savoir que les chemins pour arriver à son but sont toujours imprévisibles, et que la passion est un moteur que rien n’arrête !
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